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Une autre lecture...

Nous vous proposons de (re)lire attentivement la lettre adressée par Béatrice à Ali (page 271)

Mardi 2 janvier 1934     16 heures 42

St Macaire

Magasin d’Ali

Citadelle-de-Gaule 

Fatigué par les péripéties de la veille, Ali va fermer boutique. La lettre qui lui est apportée par un gamin est parfumée. Il reconnaît l’écriture de Béatrice. Il l’ouvre avec avidité.

Cher Ali,

Avant de lire cette missive, je vous demanderai

De la détruire après l’avoir lue, dans le but non dissimulé

De préserver notre secret sur ce que nous connaissons

Et de protéger votre famille du qu’en-dira-t-on.

Vous êtes un homme de parole et d’action,

Je dois reconnaître votre détermination.

Très franchement, je vous ai senti prêt à me

Prêter l’oreille sur les harcèlements des gens dont le but était de

Pénétrer dans mon intimité, dans mon chez moi et y déposer

Les petits billets qui font mon malheur au lieu de propager

La semence fertile de l’Amour. Ça je vous l’assure,

Cela ne leur portera pas chance, soyez-en sûr !

Mais j’ai des regrets de n’avoir pas pu vous indiquer

Que je dois vous exprimer ma gratitude, pour votre volonté

D’aller plus loin dans vos investigations pour aller au fond des choses

Politiques et des affaires de ce monde qui n’est pas rose.

La chose importante que je dois vous dire, et cela m’agace :

Prenez garde à vous, Cher Ali, un grand danger vous menace.

Je ne puis rester insensible à ce qui vous touche.

Ils sont cette fois décidés à faire mouche.

J’aurais tant aimé, je le dis humblement, pouvoir jouir

D’une vie bien paisible et pleine de fou-rires

Bien au plus profond de moi car je suis une femme sensible

Je ne voudrais pas que vous soyez leur cible.

Bien tendrement,

Dieu vous garde

B.

Serait-ce une mise en garde de Béatrice ? Ali est interrogatif. Pourquoi lui pardonner ? Pour quoi ? Elle ne peut plus ou elle ne peut pas arrêter ce qui aurait été décidé ? Qu’a-t-elle pu faire ou dire qui mettrait sa vie en danger ?

Une chose est sûre, elle sait qu’on veut le tuer.

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